Pourquoi faut-il se réconcilier avec les frontières ?

La frontière est bien trop souvent décriée dans notre société si bien pensante et controlée par la pensée de gauche parisienne des beaux quartiers.

« La frontière est raciste ! La frontière est xénophobe ! La frontière est inhumaine ! » Que n’entendons-nous pas de la part de la gauche et des médias majoritaires en France lorsqu’un homme ou une femme politique a le malheur de prononcer ce mot sacrilège.

Pourtant la frontière est naturelle. Depuis tout temps, elle existe, créée par les groupes humains pour se protéger de l’extérieur, de l’inconnu.

Effectivement, il s’agit d’un réflexe primitif mais salutaire. Sans ce réflexe, nos ancêtres n’auraient sûrement pas survécu aux différentes menaces qui venaient d’ailleurs. Ces menaces pouvaient provenir d’autres groupes humains, d’animaux sauvages, de virus, de maladies diverses.

Aujourd’hui, avec la société moderne, certains voudraient faire croire que la frontière est devenue inutile. Les belles âmes nous disent que « nous sommes tous frères ». Nous ne devons rien craindre, nous devons accueillir tout le monde…

Mais la réalité, la voici : ceux qui vous disent ça n’ont en réalité pas besoin de protection, en tout cas moins que certains Français. Ils vivent reclus dans leur petit confort et ne sortent pas de leur microcosme qui s’apparente à une bulle.

Nous connaissons tous l’expression « vivre dans sa bulle ». Et bien les biens-pensants “antifrontièriste” vivent au sein de leur bulle, ils côtoient des personnes issues de leur bulle, et ne font la connaissance que d’étrangers qui ont été assimilés ou très bien intégrés car privilégiés. Ils ne veulent pas voir au-delà de leur bulle, car ça les obligerait à renoncer à leur idéologie quasi-religieuse : l’étranger est bon, l’étranger est roi. Mais voilà : ils ignorent que leur bulle est un vestige de nos anciennes frontières et qu’à cause d’eux, cette bulle pourrait bientôt éclater…D’ailleurs, l’intégrité de cette bulle a plusieurs fois été mise à mal récemment par les attentats terroristes notamment. Nous aurions pu espérer que ces mêmes habitants de Bulle-City changent de disque ! Que nenni, il n’en est rien. Leur religion est l’accueil à tout va, quoi qu’il en coûte…

La tragédie de nos sociétés contemporaines est là : nous nous sommes tellement habitués à vivre en paix que nous en avons perdu ce réflexe primitif salutaire qu’est la frontière.

Pourtant la frontière est une notion saine.

La peau humaine est une frontière. Elle permet de laisser passer ce qui est bon pour notre corps : les nutriments, les vitamines et j’en passe, et rejette ce qui est mauvais, ce qui pourrait nous rendre malade : les virus, les bactéries etc. L’analogie avec la frontière terrestre est donc toute trouvée. On entend souvent de la gauche : « vous voulez rétablir les frontières, vous voulez donc des murs ! ». Rien de plus idiot. Chaque mot a un sens, les frontières ne sont pas des murs mais des filtres, d’où l’analogie avec la peau humaine.

Pourquoi alors la frontière serait-elle inhumaine ?

Afin de pouvoir répondre à cette contre-vérité, je souhaiterais faire une autre métaphore qui avait été utilisée par Marine LE PEN, entraînant les foudres des politiques et médias de gauche, l’affublant du doux nom de raciste, insulte trop souvent proférée par des gens qui n’en connaissent pas la véritable définition… Cette métaphore tient en une question adressée à un de ces bien-pensants : accepteriez-vous d’ouvrir votre maison à un inconnu ou à plusieurs, par charité, et que ceux-ci se comportent mal, agissent mal au sein même de votre domicile en salissant, détruisant vos biens ou violentant vos proches, changeant votre façon de vivre par la force, à tel point que vous ne vous sentiez plus chez vous mais chez eux ? Raciste cette question ? Alors pourquoi avoir des murs dans nos maisons si réellement toute l’humanité était digne de confiance, pourquoi construire des prisons ?

La vérité est que la vraie humanité consiste à d’abord protéger les siens, et à ensuite donner sa chance à l’autre.

Mais pour cela, il est nécessaire d’avoir une frontière pour « trier » ou choisir les personnes, comme le fait notre organisme avec ce qui vient de l’extérieur. C’est notre droit en tant que nation. Le même droit qu’use chaque personne quand il décide d’inviter des gens chez lui ou non.

Cela fait-il de la frontière un concept inhumain ? Pas le moins du monde, le geste humanitaire peut très bien être exercé à l’extérieur de nos frontières et pas forcément à l’intérieur. D’autant que la frontière est déjà une preuve d’humanité pour nos concitoyens en les protégeant de ce qui pourrait leur être néfaste.

Loin de moi l’idée que les immigrés soient néfastes bien sûr. Seulement, en trop grand nombre et sans contrôle, il est difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. La vraie humanité consiste à accueillir les immigrés en danger sur leur sol comme le propose notre droit d’asile, encore faut-il pouvoir sélectionner ceux qui sont réellement en danger, ce qui est impossible sans frontière.

La frontière est également une preuve d’humanité pour les immigrés que nous choisissons car elle permet un meilleur accueil.

La question de l’identité est consubstantielle à la notion de frontière.

La nation est composée d’un groupe de personnes partageant une même identité. Sans cette identité, nous sommes perdus, nous ne sommes que des individus ne partageant rien, n’ayant rien en commun.

Alors de quoi est composée l’identité française ?

Évidemment, la première composante est la langue, cette si belle langue française fruit d’un long processus et que nous envie le monde entier. Ensuite, il y a également notre façon de vivre, la fameuse image du français avec sa baguette de pain et son béret qui peut paraître caricatural a priori, mais qui fait rayonner la France dans le monde entier. Au-delà de ça, nos monuments, notre culture judéo-chrétienne, notre ingénierie et bien sûr nos valeurs.

Ces composantes de notre identité sont précisément la raison pour laquelle j’ai peur, comme des millions de Français, de l’ouverture sans contrôle de nos frontières, ou devrais-je dire de leur suppression.

Le Général de Gaulle avait cette même inquiétude lors de la crise de l’Algérie. Il souhaitait l’émancipation de ce peuple, car il savait que les algériens, bien qu’étant dignes de respect comme toute population sur terre, ne partageaient quasiment rien avec nous. Ils sont de culture et de religion musulmanes, nous sommes de culture judéo-chrétienne. C’est une énorme différence. Deux cultures tellement opposées ne peuvent coexister ou se fondre dans une même nation à moins que l’une n’absorbe l’autre en l’anéantissant.

Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas accueillir des immigrés d’Afrique du Nord. Cela veut seulement dire que la France ne peut supporter qu’un nombre limité d’entre eux afin de ne pas mettre en danger son identité.

A moins effectivement que ces populations oublient leur propre identité, la mette de côté, et s’approprient la nôtre. C’est la traduction d’un très beau concept appelé assimilation. Cela étant, l’assimilation pour ces populations semble bien plus difficile que pour les immigrés venant d’Europe. Pourquoi ? Car la plupart des personnes immigrées venant d’Afrique du Nord n’ont pas toujours la volonté de mettre de côté leur propre culture pour lui préférer la nôtre. Ce serait un renoncement trop important pour eux. Et comme nos dirigeants ne leur demandent rien, il n’y a aucune raison pour qu’ils fassent un effort en ce sens…

Il y a bien évidemment de belles exceptions à cette imperméabilité à l’assimilation chez les populations d’Afrique du Nord, et il faut les saluer. Il faut avouer que c’est un processus douloureux, mais ô combien nécessaire…

Nous, Français, sommes par ailleurs témoins d’une intégration parfaite et récente d’une population européenne : les Ukrainiens. Avez-vous remarqué la présence de ces étrangers ayant fui la guerre, près de chez vous, autrement par le fait qu’ils parlent une autre langue entre eux ? Je suis certain que non, car ce peuple s’intègre, et s’assimilera peut-être s’ils le désirent à terme, beaucoup mieux que les populations d’Afrique du Nord. L’Ukraine est un pays européen et ses habitants vivent selon les us et coutumes de l’Europe.

Je ne blâme personne, la migration est de toute façon une tragédie pour celui qui en est l’objet et parfois pour celui qui la reçoit. La vie n’est simplement pas une fable, et certaines choses sont bonnes à dire même si c’est une réalité qui peut heurter.

Pour la gauche, l’immigration serait une richesse. C’est vrai, elle peut l’être. Mais elle peut également ne pas l’être.

Et c’est cette seconde vérité qui se heurte à leur idéologie mortifère faisant de la frontière l’instrument du diable, alors que c’est celui de la sagesse et de la raison.J’ai été étonné de voir que la bien-pensance sur ce sujet allait même jusque dans l’espace !

L’astronaute Thomas Pesquet, qui m’a beaucoup fait rêver par ailleurs par son intelligence et sa communication lors de ses missions spatiales, a posté des photos de la Terre depuis la coupole de la station spatiale internationale et les a partagées sur un réseau social. Il a accompagné ses photos d’un commentaire légèrement « bisounours » en s’étonnant en substance, qu’il y ait des frontières sur terre, car vu du ciel ça n’avait aucun sens. Dans ma tête, je lui répondais : « Thomas, regarde autour de la terre, il y a une fine frontière, sans elle nous serions tous morts, elle nous protège des menaces extérieures et tu le sais bien : elle s’appelle l’atmosphère. Et je ne pense pas que ce soit des vilains hommes de droite qui l’aient construite celle-ci… » CQFD comme on dit.

Pour conclure, je vous conseillerais deux très bons livres sur l’attachement à sa terre, à son identité, et sur l’éloge de l’assimilation :

– “Demeure” de François-Xavier BELLAMY
– “Et si demain tout s’inversait” de Sonia MABROUK.